Arrou

L’origine d’Arrou est très ancienne. Tout le territoire qu’embrasse le vaste domaine d’Arrou jouissait d’une certaine notoriété dès l’époque de Clovis (466-511) et devait son origine à d’immenses domaines dont la reine Clotilde aurait doté les moines de Saint-Père de Chartres.
Ces moines, en effet, paraissent y avoir possédé d’énormes revenus jusqu’en 837, revenus qu’ils auraient remis à l’époque aux mains des barons di Perche-Gouët, comme soutien et récompense de leur courage et dévouement à repousser les invasions des hommes du Nord.
En 1008 apparaît le nom de Geffroy d’Arrou.
Vers 1125, apparaît pour la première fois le nom Arro. Puis on a retrouvé successivement : Arrei vers 1135, Arresi vers 1140, Arotum vers 1192, Arreis en 1209, Arou en 1643, et enfin Arrou en 1736. C’est cette orthographe qui figure sur les cartes de delisle en 1712 et de Cassini vers 1760.
Aux archives départementales d’Eure-et-Loir sont conservées des lettres-patentes de HenriIII, portant permission d’enclore le bourg d’Arrou (1588).
Au XVIIIème siècle, la paroisse d’Arrou était divisée en cinq quartier : 1° des Bois-Besnards ; 2° de Bois-Ruffin, appelé aussi Quartier-des-Bois ou Grand-Quartier ; 3° de Courtalain ; 4° de Saint-Romain ; 5° du Mée. Elle renfermait 85 villages et 69 fermes ou maisons isolées ; c’était la plus étendue non seulement du Dunois, mais de tout l’évéché.
Arrou a été chef-lieu de canton de 1790 à 1801.

Hameaux et lieux-dits :

La Barbotière : hameau, on trouve la métairie de la Barbottière en 1585. La Barbottière 1642 (charte de la seigneurie de Courtalain).
Le Bardeau, lieu-dit.
La Basquerie, hameau.
La Basse-Bruyère, hameau, ancienne seigneurie, appelée les Bruyères en 1113. Nicolas de la Bruyère, chevalier, seigneur à Bois-Ruffin, vivait en 1264.
La Baume, lieu-dit.
Beauregard, lieu-dit, mentionné en 1609 (charte de l’abbaye de Thiron).
Les Beaux-Saugers, lieu-dit.
La Bertinière, lieu-dit, on trouve Bertineria, 1210 (charte de l’abbaye de la Madeleine de Châteaudun). La Berthinière, 1537 (charte de la seigneurie de Courtalain). « la terre de la Bertinière près le Mée », appartenait en 1210 à lm’abbaye de la Madeleine de Châteaudun.
La Betauzière, lieu-dit, on trouve la métaierie de Beautreizière, 1585 (charte du comté de Dunois).
Les Bois-Besnards, hameau. Ancienne seigneurie au XIIIème siècle. Les Bois-Bernards, 1637 (charte de la seigneurie de Courtalain). Le fief des Bois-Besnards était vassal de Cour-Cheverny et ressortissait pour la justice au baillage de Blois.
Bois-Méan, hameau. Ancienne seigneurie, appelèe d’abord Bois-Moyen « Boscus Medius » en 949, puis Bois-Méan, d’une famille de ce nom qui vivait au XVIème siècle – Château rebâti en 1759. Etait dividait en Grand et Petit.
Les Bois-Rotrou, lieu-dit.

Bois Ruffin : Bois-Ruffin, s’est appelé : Boscus-Rufini, 1128 (charte de l’abbaye de Thiron), Boscus-Ruphini, 1223 (charte de l’abbaye de la Madeleine de Châteaudun), Bois-Roufin, 1273 (charte de l’abbaye de Saint-Avit près Châteaudun). Bois-Refin, 1590 (charte de la seigneurie de Courtalain).
Le Bois-Taranne, hameau.
Le Boisseau, hameau. On trouve, Buxedulus, Buxidulum vers 986 (cartulaire de Saint-Père-en-Vallée) La Boissière ou le Petit-Bois, 1570. En 1585, la Boisselière (charte de l’abbaye de Saint-Père-en-Vallèe). La métairie du Boisseau appartenait au prieuré de Saint-Romain de Brou.
La Borderie, hameau.
Le Bouchet, hameau.
Les Bouleaux, lieu-dit.
La Boulerie, hameau. On trouve La Boullerie, 1571 (charte de la seigneurie de Courtalain). La Boulière, 1586 (charte du comté de Dunois).
La Bourdinière, hameau. Etait divisait en Petite et Grande.
Les Breloques, lieu-dit. Les Berloques, 1649 (charte de la seigneurie de Chantemesle).
Les Bretonnières, hameau mentionné en 1586.
La Brosse, ancienne ferme aujourd’hui détruite. Métairie des Brosses en 1586 (charte du comté de Dunois). La Brosse-Belliard, 1609 (charte de l’abbaye de Thiron), La Brosse-Beillard (plan vers 1750).
La Brunetière, hameau, mentionné La Buretière, 1586 (charte du comté de Dunois), La Brunettière, 1600 (charte de la Seigneurie de Courtalain).tour du bois ruffin
La Buissonière, lieu-dit, mentionné en 1586 sous : Le Grand-Buisson (charte du comté de Dunois).
La Buretière, hameau.
La Chaponnerie, lieu-dit mentionné La Chapponerie en 1609 (charte de l’abbaye de Thiron.
La Charpenterie, hameau.
Le Chaussay, lieu-dit, nommé Le Chausay en 1609 (charte de l’abbaye de Thiron).
La Chaussée, lieu-dit mentionné en 1661.
La Chenetière, hameau, mentionné en 1586 sous La Chanetière (charte du comté de Dunois).
La Chicaudière, hameau.
La Chopinière, lieu-dit, mentionné La Choppinière en 1586 (charte du comté de Dunois).
Le Cirbouin, hameau, appelé Cireboing en 1502 (charte de la fabrique de Courtalain), Cirbouin ou La Gassoterie, 1579 (charte de comté de Dunois). Petit-Cirboing-Méan en 1585, Cirboing, 1619 (charte de la seigneurie de Courtalain).
Le Coureil, hameau, un aveu de 1586 mentionne la métairie du Coureil.
La Courtemancherie, lieu-dit.
Le Crochet, hameau de la commune d’Arrou. Cruchet, 1573 (charte de la seigneurie de Courtalain), était divisait en Petit et Grand.
La Davisserie, lieu-dit.
La Drugeonnière, lieu-dit, ancienne seigneurie mentionnée en 1520.
L’Etang-Neuf, lieu-dit mentionné comme métairie en 1585. L’Estang-Neuf, 1609 (charte de l’Abbaye de Thiron).
La Faucherie, hameau, mentionné La Faulcherye, 1559 (charte de la seigneurie de Courtalain), Le Fauchoir, 1586 (charte du comté de Dunois) puis La Faulcherie.
Le Favardier, lieu-dit, mentionné en 1670 (charte de la fabrique d’Yèvres).
Le Fée, hameau, mentionné Le Fagus, 1189 (charte de l’abbaye de Bonneval).
Fontaine Measlé, hameau, mentionné dès 1111 sous Fons-Mellani, Capella de Fonte-Meidlai vers 1120 (cartulaire de Saint-Père-en-Vallée), Méallet, 1389 (charte de l’abbaye de Saint-Avit près Châteaudun).
La Forêt-Audinot, hameau.
La Forme, lieu-dit.
La Fougère, lieu-dit.
Frileuse, hameau, mentioné dès 1166 Frielosum (charte de l’abbaye de Thiron).
Le Garellier, hameau.
Gaspault, hameau de la commune d’Arrou : Gaspault-en-Courtalain, 1582 (charte de la Seigneurie de Courtalain). Etait divisait en Grand et Petit.
La Gatelière, hameau, nommé La Gastellière en 1560 (charte de la seigneurie de Courtalain), La Gastelière en 1571.
Sur la Gatelière existait une sergenterie fieffée au titulaire de laquelle revenait le privilège de dénombrer les gerbes sur les héritages soumis à terrage, « pourquoi ledit sergent percevra la tierce partie des amendes, et trois mines de bled par an de minage».
Les Gaudrières, hameau, nommé La Gaudrière en 1585.
Le Genetay, hameau.
La Girardière, hameau, mentionné en 1537, La Gérardière (charte de la seigneurie de Courtalain).
La Glomardière, hameau, mentionné en 1513 (notaire de Courtalain).
La Goguetterie, lieu-dit, nommé La Gogrie en 1766 (charte de la fabrique des Autels-Saint-Eloi).
La Grande-Forêt, hameau, appelé La Forêt-Saint-Père en 1491 (charte de l’abbaye de Saint-Père).
La Grande-Grange, lieu-dit.
La Grange, hameau, mentionné La Grange-Jançon vers 1750 (plan).
Les Granges, lieux-dit, nommé Les Granges ou les Faulchiers, 1525 (notaire de Courtalain). Moullin des Granges, 1675 (charte de la fabrique de Courtalain)
La Gringorière, lieu-dit.
Le Gué-Moreau, lieu-dit, Le Guay-Moreau, 1384 ; moulin du Gué-Moreau, 1573 (charte de la seigneurie de Courtalain) Le Gué-Bousdeau, 1650 (charte de la seigneurie de la Chenardière).
La Guignerie, lieu-dit, nommé La GuiGuignerye en 1615 (charte de la seigneurie de Courtalain).
Guigny, hameau, les fiefs des Grand et Petit Guigny relevaient de la châtellenie de Courtalain au XIII siècle.
Les Haies, hameau, ancienne seigneurie appelée La Grande-Haie en 1555. Etait divisée en Grande et Petite.
La Haie-Goujet, hameau, La Haie-Gouget, 1609 (charte de l’abbaye de Thiron).
Le Hallier, hameau, nommé l’Allier en 1662 (charte de la fabrique d’Arrou)
La Hannelière, hameau, on trouve la métaierie de la Hannetière en 1585.
La Heurelière, hameau, nommé La Heurlière en 1413 (charte de l’abbaye de la Madeleine de Châteaudun) ; La seigneurie de la Heurellière, 1577 (charte de la seigneurie de Courtalain), La métaierie de la Hurellière, 1586 (charte du comté de Dunois).
La Hoctière, hameau, La Hocquetière, 1609 (charte de l’abbaye de Thiron).
La Houvetterie, lieu-dit,.
Le Jonchet, lieu-dit, mentionné en 1478 (charte de la seigneurie de Courtalain). Le moulin du Jonchet est mentionné en 1586.
La Lancisière, hameau, nommé Lanssizière en 1450 ; Lancizières en 1537 (charte de la seigneurie de Courtalain), la métairie de Lancizière en 1586.
La Lande, hameau, Lenda, 1190 (cartulaire du Grand-Beaulieu).
Les Landes, lieu-dit, métairie appelée La Lande en 1500 et Les Landes en 1585.
Lartinière, lieu-dit, nommé Larquinière, 1586 (charte du comté de Dunois), La Requinière, 1642 (charte de la seigneurie de Courtalain)
Lautrinière, lieu-dit, appelé Les Autrinières en 1586 (charte du comté de Dunois), Lautrynière, 1609 (charte de l’abbaye de Thiron).
Lesfromat, Hameau de la commune d’Arrou.
Lhivernière, lieu-dit, la métairie de La Hivernière est mentionnée en 1591 (charte de l’abbaye de Bonneval).
Les Loges, hameau, Logiæ vers 1130 (cartulaire de Thiron), Logæ, 1191 (charte de la léproserie du Grand-Beaulieu).
Longueville, hameau.
Loriotière, lieu-dit.
Loubardière ; hameau de la commune d’Arrou.
La Louvetière, hameau.
Les Louvettes, lieu-dit.
Lulardière, hameau. Les détenteurs de la Petite-Lulardière devaient plusieurs journées de fauchage et fanage sur les prés et noues du seigneur, et lui apporté « l’espaule de chaque porc male ou femelle qu’ils tuent ».
La Maison-Neuve, lieu-dit, La Maison-Neuve ou le Bois-Mémulon vers 1750 (plan).
Les Mellerets, hameau, mentionné Melereiz, Mereleth (antérieur à 1143). On trouve aussi Domus Meleridorum. Les Millerets, 1586 (charte du comté de Dunois), Estang des Melleraietz, 1606 (charte de la seigneurie de Courtalain).
Le Mée, hameau, en décembre 1209, Robert du Mée concède au prêtre d’Arrou, qui dessert sa chapelle du Mée (cartulaire de Saint-Père-en-Vallée). Mez, 1385 (registre des contrats du chapitre de Chartres), Le Mées, 1450 ; Mésy, 1486 (charte de la seigneurie de Courtalain). Le fief du Mée relevait du comté de Dunois et ressortissait pour la justice au baillage de Châteaudun. Ancienne châtelleniz (1484) qui fut démembrée de celle de Courtalain. Il y avait encore en 1766, dans la basse-cour du château clos de fossés, une petite chapelle dédiée à saint-Blaise ; l’ancienne, bâtie en pierres, servait de grange à cette époque. Ce ne fut dans l’origine qu’un domaine cultivé par un colon partiaire, comme l’indique l’étymologie de son nom Meseia (proedium quod colono partiario colitur), d’où est venu celui de Meisteria (mestairie). Le Mée était divisait en Petit et Grand.
La Ménagerie, hameau, mentionné La Mesnagerie en 1609 (charte de la fabrique d’Arrou). Etait divisée en Grande et Petite, La Petite Ménagerie était mentionnée comme métairie en 1585.
Les Merises, hameau était divisé en Grandes et Petites. La Merize-Houdebert et la Merize-Rousseau, 1642 (charte de la seigneurie de Couretalain).
Les Mesnils, hameau, en 1250, la dime du Mesnil appartenait aux religieux de Saint-Père. La seigneurie des Mesnils est citée en 1253 ; divisée en Grands et Petits Mesnils
Le Moulins-Péan, moulin, Moulin-de-la-Perruche, 1573 ; Moulin-Péant, 1637 (charte de la seigneurie de Courtalain).
Le moulin-Richard, moulin, Molendinum de Foresta quod nuncupatur Molendinum-Richardi, 1261 (cartulaire de Saint-Père-en-Vallée).
Le Mousseau, lieu-dit, Jean des Monceaux vivait au XIIème siècle.
Le Murier, Lieu-dit.
La Paillardière, lieu-dit, mentionnée en 1413 (charte de l’abbaye de la Madeleine de Châteaudun. C’était une métairie en 1586.
Le Paty, lieu-dit, nommé Le Pastie-de-la-lutte en 1384 (charte de la seigneurie de Courtalain). Le cPasty-la-Lutte, 1627 (charte de la fabrique d’Arrou.
Le Pavillon, lieu-dit.
Le Pavillon-Chantemesle, lieu-dit, mentionné en 1585. Doit sans doute son nom aux seigneurs de Chantemesle, commune de Logron.
Le Pavillon-Mémillon, lieu-dit, les seigneurs de Mémillon sont mentionnés dès le XIIIème siècle. Nommé Le Pavillon-Mémulon, vers 1750 (plan).
Le Pavillon-Terre-Noire, lieu-dit.
La Pépinerie, lieu-dit, nommé La Pépinière, 1581 (charte de la seigneurie de Courtalain).
Le Petit-Bois, lieu-dit.
Le Petit-Lieu, hameau.
La Pichoterie, hameau.
La Piebotterie, lieu-dit.
La Piffordière, lieu-dit, mentionnée comme La Pifourdière, 1551 (charte du Comté de Montboissier).
Le Poirier, lieu-dit.
Le Pont-de-Pierre, moulin, portait ce même nom en 1585.
Les Puits-l’Evèque, hameau. Les détenteurs de Puits-l’Evêque étaient astreints, en outre, à deux corvées de charrue en mars et pareille quantité en septembre, ainsi qu’au terrage sur les terres labourables à raison de quatre gerbes par arpent ensemencé en « bled » et deux gerbes par arpent d’avoine.
Les Quatre-Vents, lieu-dit.
Le Ravoy, lieu-dit, ancien moulin et ferme (Grand et Petit),. On trouve en 1585, le moulin à vent du Ravoy (charte de la seigneurie de Courtalain).
La Remonière, hameau de la commune d’Arrou. La Raymonnière, 1576 (charte de la seigneurie de Courtalain). La Ramonnière, 1578 (charte du comté de Dunois). Ancien fief seigneurial et château avec une chapelle au XIIIème siècle.
La Rifaudière, hameau, ancienne seigneurie appelée La Ruffaudière en 1586 (charte du comté de Dunois), La Riffordière vers 1750 (plan).
Rouillon, hameau, tire son nom de Jacques Roillon, qui vivait en 1350. Roillon, 1384 (charte de la seigneurie de Chantemesle), Roullon, 1513 (notaire de Courtalain). En 1586, on trouvait les métairies du Grand et du Petit Rouillon.
La Roussière, hameau, mentionnée en 1586.
Le Rozay, lieu-dit, nommé Le Rozé vers 1750 (plan).
La Sablonnière, lieu-dit, Moulin de la Varenne dit La Sablonnière, 1586 (charte du comté de Dunois).
Saint-Benoist : hameau, doit son nom à une ancienne chapelle qui avait été fondée par les moines de Thiron et dont il est fait mention dans une charte de 1136 de l’abbaye de Thiron ; Capella Sancti-Benedicti. Saint- Benoît en 1861.
La fête et la procession de Saint-Benoist cessèrent en 1738, à cause des abus qui s’y commettaient.
La Saverie, lieu-dit, mentionnée La Sayverie, 1384 (charte de la seigneurie de Chantemesle).
Senerville, hameau, mentionné en 1513 (notaire de Courtalain).
La Senotière, lieu-dit mentionné la métairie de La Senottière, 1642 (charte de la seigneurie de Courtalain).
Les Souazés, lieu-dit, nommé Les Suazay, 1586 (charte du comté de Dunois).
La taille, hameau.
La Touche-à-l’Ane, hameau, nommée Touche-à-l’Asne, 1437 (charte de la seigneurie de Courtalain).
Touche-aux-Bourguignons, hameau, nommée, Tocha-Ronda, vers 1160 (charte du chapitre de Chartres). L’Estre-Bourgignon, 1450 (charte de la seigneurie de Courtalain), tire ce surnom de Jean Bourgignon, qui vivait en 1430. La Touche ronde et trop baillé, 1586 (charte du comté de Dunois).
Tresneau, moulin, mentionné en 1590 (charte de la seigneurie de Courtalain).
La Tuilerie, hameau, d’anciennes tuileries ont donné le nom à ce hameau.
Le Val, hameau, nommé Le Val ou la Redonnerie vers 1750 (plan).
La Vignette, hameau.
Villeneuve, hameau, Villeneufve-le-Grant, 1525 (notaire de Châteaudun).
Les Villoiseaux, hameau, Villoyseau, 1518 (charte de la seigneurie de Courtalain).

Ses lieux-dits: Fontaine Measlet, La Rémonière et le Bois besnard.

Située à 5 km du bourg, sur la route qui mène à la Chapelle-Royale, le hameau de La Fontaine-Measlet s’appelait Pons-Mellani vers 1100.

En 1120, il devint Pons-Medlai et enfin Fontaine-Meallet en 1389. Cet endroit doit son nom à l’existence de la fontaine miraculeuse d’où s’échappe une eau très limpide, qui, après être passée sous le petit pont, va rejoindre l’Yerre passant à quelques 50 mètres. Une grande croix a été édifiée à côté du petit bassin ainsi d’ailleurs qu’un lavoir.
Ce site constitue un endroit privilégié pour les botanistes car il y pousse une plante fort rare dans le Dunois, de la famille des renoncules, dénommée : Ranunculus Hederacus.

La Rémonière

Ce lieu est situé à six kilomètres d’Arrou, sur un axe secondaire qui permet de rallier La Chapelle-Royale.
Le manoir de la Rémonière était entouré de douves encore visibles par endroits, mais divers documents prouvent que diverses constructions se sont succédé au cours des siècles sur l’emplacement des bâtiments actuels.
En 1586, un aveu mentionne : « l’hébergement de la Rémonière … auquel y avait anciennement chastel, maison seigneuriale et forteresse, clos de fossés.
Vers 1715 (et sans doute bien auparavant), ces vestiges avaient laissé place à « un château … consistant en un corps de logis accompagné de deux pavillons ou bas côtés en l’un desquels il y a une chapelle, une cour au milieu, le tout entouré de fossés pleins d’eau, pont-levis pour entrer dans ladite cour, au devant de laquelle est une basse-cour où est d’un côté un logement pour le fermier, écuries, étables, bergeries, remise et puits, derrière lesdits bâtiments un grand jardin planté d’arbres fruitiés, clos de murs de deux côtés et un autre côté d’un canal plein d’eau, à côté duquel jardin et derrière le mur d’icelui est une maison pour le logement du jardinier et devant icelle une pièce de terre plantée en pépinière, l’autre partie servant de jardin à chennevière, contenant le tout … six arpents ou environ ».
L’édifice actuel date du début du XIXème siècle et les bâtiments de la ferme furent presque entièrement reconstruits vers 1880-1890.
Cette ancienne seigneurie relevait à foi et hommage de la châtellenie de Courtalain. Elle avait droit de justice « jusqu’à cinq sols », et droit de « garenne à connins ».
Son domaine se composait, avant la Révolution, de la basse-cour du château et de trois autres fermes annexées ( La Houvetterie, Les Bouleaux et la Bersonnerie), baillées « à moitié » . son censif, d’une certaine importance, s »étendait sur cinq hameaux voisins, la Chopinière, la Rifaudière, le Puits-l’Evêque, la Gatelière, la Petite-Lulardière, et sur trois moulins à eau, sur l’Yerre, le Ravoy, le Moulin-Blanchard et le moulin des Granges, qui devaient cens et rentes payables chaque année à la Saint-Rémy.
Les jeunes gens qui demeuraient dans l’étendue desdits terroirs étaient obligés, le lendemain de leur mariage, d’apporter au logis du seigneur de la Rémonière un gâteau de farine de froment avec beurre et œufs, « à peine de soixante sols
d’amende ».
La Rémonière avait un grand nombre de terres vassales qui étaient les suivantes : partie de la Touche-Hersant (Lanneray), les Ridrets (Saint-Pellerin), la Boullerie, le Pré-de-Madame, le Moulin-Péan, la Buretière, la Hannelière et la Grande-Lulardière (Arrou), à quoi s’ajoutaient les dîmes inféodées sur les terroirs de la Hannelière, Beautanzière, Paillardière, Chènetière, Heurelière, Buretière, Lulardière et Faucherie, perçues par l’abbé du Gué-de-Launay, proche Vibraye, et le curé d’Arrou.
On trouve des personnages du nom de la Rémonière au XIVème siècle. En 1364, Pierre Sadet et dame Marie de la Rémonière, sa femme, cédaient à Me Robin Bourdineau, écuyer, la moitié de la métaierie de la Buretière (Arrou), moyennant la somme de 34 francs or. Un certain Perrot de la Remonière figuire aussi parmi les chevaliers français réunis à Châteaudun, vers 1416, pour la défense de la ville contre les Anglais.
Mais ils ne semblent plus posséder ce lieu qui appartenait, en 1371, à Guillaume de la Forest, écuyer, positivement qualifié « Sire de la Rémonière », dans une transaction sur procès conclue avec Guillame Rolant, prêtre-curé de Blandainville, propriétaire d’immeubles à Arrou.
Guillaume IV de la Forest, né vers 1487, prêtre, chanoine de la collégiale Saint-André de Châteaudun, hérita en 1512, comme fils ainé de feu Pierre de la Forest, entre-autre de la moitié indivise de la Rémonière, à partager avec ses oncles, tantes et cousins dont il racheta les parts au moyen de diverses transactions. Il s’intitulait, en 1534, le 2 août, « seigneur de la Raymonnière ».
Louise de la Forest, l’héritière de la Rémonière, épousa en 1564 ou avant, Guy d’Orval, seigneur de Doubalinville (proche d’Ouzouer-le-Marché). En 1605, leur fils Dorothée d’Orval, écuyer, sieur de la Rémonnière, recevait l’hommage de l’économe de l’abbaye du Gué-de-Launay pour les dimes d’Arrou. Mais ce devait être le dernier possesseur du nom.
En 1611, la Rémonnière appartenait à Mathurine Sureau, veuve d’honorable homme Louis Martin, bourgeois de Bonneval.
La Rémonière, après être restée quelques années indivise, entre ces héritiers, finit par échoir à Mme Piètre, laquelle, alors veuve et qualifiée dame du lieu, recevait le 25 août 1648, une déclaration de cens par Mathieu Bellesort, laboureur à la Buretière.
En 1658, Me Henri Piètre, son fils, conseiller et aumônier du roi, abbé commanditaire de l’abbaye de Notre-Dame de Suilly, seigneur de la Rémonière, transigeait avec Pierre Rointru pour des héritages situés au même endroit. L’abbé Bordas nous apprend que l’abbé Piètre, a fait bâtir à la Rémonière, une petite chapelle à l’honneur de la Sainte Vierge, pour sa commodité particulière, parce qu’il y résidait beaucoup. Elle sert au premier vicaire d’Arrou pour y aller exercer son zèle par les catéchismes, les mardis de l’Avent & du Caème. La Révolution fit disparaitre cette chapelle.
On retrouve, en 1692, Pierre Hubert, sieur de Vaudrenet, avocat au paelement de Paris, né vers 1647, marié à Dangeau, le 16 octobre 1678, avec Jeanne Augier, 19 ans, fille d’Etienne Augier, seigneur de Boutonvilliers et de Villoiseau, qualifié « Sieur de Vaudrenet et de la Rémonière, gentilhome ordinaire de M. le duc d’Orléans ».
La Rémonière passe ensuite à leur fil, Pierre-Henry Hubert de Vaudrenet, écuyer, trésorier de France, seigneur de Thoriau (La Bazoche-Gouet), la Charmoye, etc., lequel, comme ses parents, et depuis la mort de l’abbé Piètre, loua le domaine, en bloc, à un intendant, et se désintéressa du château. Pour l’année 1749, le Sr Charles Hamonnière, notaire de la baronnie de Brou qui jouit des terres de la Rémonière… « Consistant au total en 80 septiers de terre par an ensemencés en bled, et desquels, avec les bien-fonds, rentes foncières seigneuriales et dixmes qui en dépendent, ledit Sr Hammonière fait 1100 livres de rente par an au Sr de Vaudrenet ».
A Pierre-Henry, mort en 1753, succéda sa sœur, Melle Marguerite Hubert de Vaudrenet, dernière du nom, qui elle-même, quelque temps après, délaissa la Rémonière par donation entre vifs, le 19 janvier 1754, ) la suivante :
Rosalie Rémigeault du Montois, mariée à Bonneval, le 5 septembre 1757, à Georges François de Gogué, chevalier, seigneur fondateur de Moussonvilliers (Orne), porte-étendart, puis brigadier des gardes du corps du roi, capitainede cavalerie, lieutenant des maréchaux de France à Chartres, chevalier de Saint-Louis.
La donataire n’ayant pas eu d’enfant s’avisa à son tour de doter son neveu, Jacques Armand François, comte de Gogué de Moussonvilliers, chevalier, seigneur de Saint-Cyr-en-Artie (au baillage de Magny-en-Vexin), et en partie de Chevannes et Challet au pays chartrain, chevalier de Saint-Lazare, capitaine de cavalerie, à son mariage, le 10 janvier 1785, avec Anne-Marie de Milleville, fille du seigneur de Boutonvilliers à Dangeau.
Après être passé entre les mains de spéculateurs sous la Révolution, le domaine de la Rémonière, amputé de ses revenus féodaux et des fermes qui le composaient, à l’exception de la Basse-Cour, fut acquis, le 15 floréal an VIII par Augustin-Athanase Chéron, « artiste », et Anne Chameroy, sa femme, demeurant à Versailles. Né en 1760, M. Chéron était en réalité chanteur de l’Opéra. A la retraite de M. Chéron en 1802, ils se retirèrent alternativement à Versailles et à la Rémonière, dont ils rebâtirent à neuf la maison de maître. Le 22 décembre 1813, ils cédaient la Rémonière à Marcellin Poullet de Lisle, inspecteur de l’académie d’Orléans, et Adèle Boutet de Mazug, sa femme, acquéreurs pour la somme de 30000 francs.
Né à Janville en 1778, ancien élève de l’Ecole polytechnique (1796), puis des ponts et Chaussées (1798), M. de Lisle entama une brillante carrière dans l’instruction publique, en 1804, comme professeur de mathématiques au lycée d’Orléans. Nommé inspecteur de l’académie d’Orléans, en 1809, il fut appelé au rectorat d’Angers, de Bourges rn 1815, puis recteur de l’académie d’Angers en 1817, de Limoges en 1824. Inspecteur général des Etudes, en 1828, il prit sur sa demande la retraite en 1840, et vint se retirer à la Rémonière qu’il avait transformée en agréable demeure. Homme distingué, M. Poullet de Lisle accéda au fauteuil de maire d’Arrou, en 1842, charge qu’il conserva jusqu’à sa mort, survenue à la Rémonière, le 23 août 1849. La tombe où il repose auprès de sa femme, morte en 1852 à Paris, existe toujours, au cimetière d’Arrou, non loin de la croix centrale.
Son gendre, Prosper-Auguste Poullain de Bossay, lui succéda à la Rémonière. Brillant professeur agrégé d’histoire, d’abord au collège Saint-Louis de Paris (1830), puis au collège Henry IV (1833), M. de Bossay prit, le 14 septembre 1839, les fonctions de recteur de l’académie d’Orléans. De 1845 à 1852, date de sa mise à la retraite, il fut proviseur du collège Saint-Louis, à Paris. Il s’installa dès lors à la Rémonière où il put satisfaire ses gouts de botaniste en remplissant sa serre et son jardin de diverses plantes exotiques.
A l’établissement de la Société Dunoise, on lui offrit la présidence ; il l’accepta et remplit dignement sa fonction de 1870 à sa mort. Il alaissé à cette société des collections importantes et a publié plusieurs articles estimés, dont la « charte de commune de Châteaudun », et un autre travail sur l’origine du mot « Bazoches ». on lui doit la fondation de la Société de secours mutuels (1863), l’implantation d’une école de hameau à la Rifaudière, plusieurs concessions de routes destinées à désenclaver la contrée, etc. Il mourut à la Rémonière, le 31 octobre 1876, à 78 ans, sa femme Marie Théodore Alexandrine Poullet de Lisle, était décédée à Paris, le 1er juillet 1855 à 49 ans. Ils reposent tous els deux au cimetière d’Arrou. Sans enfants ni proches collatéraux, ils léguèrent la château de la Rémonière, par disposition testamentaire, à leur lointain cousin :
Théodore Edme Boutet, comte de Mazug, ancien colonel de cavalerie, commandeur de la Légion d’honneur, demeurant à loches. Celui-ci se défit de la propriété, par acte du 15 avril 1877, au profit de Adolphe Rousset-Saussereau (1832-1910), lequel s’empressa malheureusement d’exploiter les plus beaux arbres ; cette vente lui permit de reconstruire partiellement les dépendances de la ferme.
Après M. Rousset, le domaine passa, par ventes successives, en 1896, à M. Bonnaud, en 1904, à M. Dumas, ingénieur, puis le 29 juin 1918, à Henri de Beauchef de Servigny, né à Saint-Goazec (Finistère), le 22 octobre 1874, ancien vice-président du conseil général du Finistère, ancien professeur de droit à rennes, avocat à Paris, maire d’Arrou, en 1932, mort au Havre, en 1934.
La veuve de ce dernier, Yvonne Moreau de Lizoreux, revendit la Rémonière, le 28 septembre 1936, à M. Mautaudoin.

Les Bois-Besnard

Le plus important écart de la commune, à 3 kilomètres du chef-lieu, près de la queue de la Forêt de Bois-Ruffin. Le château qui a remplacé un ancien castel, siège d’une seigneurie depuis le 13ème siècle jusqu’à la révolution.
Cette seigneurie était un fief relevant de Cour-Cheverny et ressortissant, pour sa haute justice, au baillage de Blois. Le seigneur des Bois-Besnard se trouvait aussi vassal de Chaussepot qui, de son côté, était un fief émouvant en hommage des châtels et châtellenies de Courtalain. A cette époque, le seigneur des Bois-Besnard s’appelait Jacques de Paris, écuyer, plus tard, la seigneurie des Bois-Besnard appartint à Denis Bordas. En 1751, les Bois-Besnard étaient la propriété de Denis Givès qui les transmettait ensuite au chevalier seigneur de Croiseil qui les transmettait à son fils, marié à dame Loubes de Saulna.
Pendant que la seigneurie des Bois-Besnard possédait les droits de haute, moyenne et basse justice, on vit vit quelques temps René Thénaisie, bailli du siège. Cette justice était peu importante car les audiences, assez irrégulièrement tenues, ne dépassaient pas en moyenne le chiffre de 4 par année.

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