Boisgasson

La Commune

Boisgasson, commune du canton de Cloyes, au sud-ouest du département de l’Eure et Loir, à la limite du Loir et Cher. Sa superficie est de 749 hectares.
Les habitants sont appelés les Boisgassonnais.
Boisgasson dit autrefois Boscus-Gartionis vers 1250 (pouillé), Boscus-Gassionis en 1280, Boscus-Gassonis en 1314 (charte de l’abbaye de Bonneval), Notre-Dame de Boisgazon, 1736 (pouillé).
Deux écarts, la Vallée et le Souancey, mentionnés en 1586 comme fief seigneurial de Boisgasson sont aujourd’hui compris dans la partie agglomérée du bourg de Boisgasson.
La commune de Boisgasson n’aurait pas d’histoire si sur son territoire elle n’avait renfermé deux manoirs antiques, dont l’un la Ferté-Couverte-de-Fer a totalement disparu au XVème siècle, ou au XVIème siècle pendant les incursions desAnglais, et dont l’autre Villemesle a survécu jusqu’à nos jours, ayant été rebati assez longtemps après sa destruction, probablement à la même époque.

La commune est composée de 13 hameaux :

– Andillou, hameau de Boisgasson, en limite de Saint-Pellerin et de Boisgasson. Mentionné sous le nom d’Andeglou en 1382 (aveu de Pierre Coupe), Andilhou en 1585, Andillou ou les Bouardz en 1599 (charte de la seigneurie de Courtalain) . Bouard venant du nom d’un habitant (Jean Bouard) qui y demeurait en 1566.
– Le Beau chène, hameau de Boisgasson, Beauchesne en 1382 (aveu de Boisgasson). Le petit parc au beau chesne, 1572 (charte de la fabrique de Boisgasson). Beauchêne (1861).
– Bel-Air, hameau de Boisgasson. Ferme en 1861.
– Bellevue, hameau de Boisgasson, ferme en 1861.
– La Ferté, ferme de la commune de Boisgasson, isolée tire son nom de la Ferté-de-Fer, ou couverte de fer Firmitas-Nerberti en 1069 (charte du prieuré Saint-Martin de Chamars), Firmitas Ferrea en 1235 (charte de l’Abbaye de Bonneval). Le Fief de la Ferté-Couverte-de-Fer 1382, était vassal de Pierre-Coupe et ressortissait pour la justice à Alluyes. Ancienne forteresse qui fut détruite par les Anglais au XVIème siècle.
– La Ferté, ancienne tuilerie.
– La Freslonnière. hameau de Boisgasson. Mentionné sous le nom de la Frelonnière en 1511 (notaire de Courtalain), la Freslonnière en 1572 (charte de la fabrique de Boisgasson). Le Fief de la Freslonière était vassal de la Ferté-
Couverte-de-Fer. La Freslonière en 1861.
– La Goespierre, ferme, ancien fief seigneurial de Boisgasson mentionné sous le nom de La Goueppière en 1532 (charte de l’abbaye de Saint-Avit près Châteaudun), La Gouépière en 1574, La Gouespierre en 1586 et La Gouespière en 1633 (charte de la Fabrique de Boisgasson).
– Les Grandes-Haies et les Petites Haies, hameau de Boisgasson, gite d’étape, l’ancien fief des Haies relevait de la Ferté-Couverte-de-Fer.
– Le Journet, hameau de Boisgasson, mentionné sous le nom Les Journects en 1513 (notaire de Courtalain) et Les Journets en 1586.
– Les Tasses, ferme de la commune de Boisgasson.
– Villemesle, antique manoir, résidence ordinaire des seigneurs de Boisgasson, érigé en châtellenie en 1720, par l’union des seigneuries de Boisgasson, Langey, Bouffry et la Ferté-de-Fer, ressortissait pour la justice à Montigny-le-Gannelon et au baillage de Châteaudun.
Villamelli, 1258 (charte de l’Abbaye de la Madeleine de Châteaudun), Villemerle, 1382 (aveu de Pierre Coupe), Villemelle, 1511 (notaire de Courtalain).

Curiosités…

Dans l’ancien cimetière, à droite de l’église, une croix et son socle ont fait l’objet d’une inscription à l’Inventaire des Monuments Historiques à la date du 29 octobre 1971.

Voie Romaine :

Une ancienne voie romaine dite Chemin de César traversait cette contrée.
Les Seigneurs de la Ferté-Couverte-de-Fer
13.., Jehan 1er de Vendôme.
1385, JehanII de Vendôme, fils de Jehan 1er.
14.., Margherite de Rochefort, veuve de Jehan II de Vendôme.
1439, Martin de Vendôme, fils de Marguerite de Rochefort.
1446, Jehanne de Vendôme, fille de Marguerite de Rochefort.
1464, Philippe de Vendôme, fils de Jehanne de Vendôme.
1499, Ysabeau de Vendôme, fille ainée de Philippe de Vendôme.
15.., Louis du Bellay, seigneur de Langey.
15.., Jacques 1er Des Personnes.
1554, Jacques II des Personnes, fils de Jacques 1er.
1574, Louis Des Personnes, fils de Jacques II Des Personnes.
…., René d »Allonville, mari de Marguerite, fille de Louis II des Personnes.
1624, Anne De Renty, mari d’une fille de René d’Allonville.
…., Jacques d’Allonville, fils de René d »Allonville.
…., François d’Allonville, fils de Jacques d’Allonville.
…., Elisabeth et Geneviève de Bellrzaize, petites filles de François d’Allonville.
16.., Guikkaume François de l’Hospital.
1689, Claude Sévin.
1703, César de Renty.
1709, Pierre de la Hogue.
1717-1790, Claude, Pierre-Marie, et Claude-Philibert Thiroux.
La Ferté-Couverte-de-Fer
La Ferté-de-Fer, ou encore la Ferté-couverte-de-fer, est le nom donné à une ancienne seigneurie ayant justice haute, moyenne et basse, et située sur le territoire de la commune de Boisgasson.
Il existait là, au Moyen-âge, une forteresse, comme l’indique l’appellation sous laquelle on la désignait alors : « Firmitas Ferrea ». On a découvert, à la surface du sol, quelques hachettes polies en silex et en diorite, ce qui indique que le lieu de la Ferté a du être habité dès l’époque la plus reculée de notre histoire. Un peulvan connu sous le nom de la Bécasse, situé à la Ferté-Couverte-de-Fer, à 200 mètres de la voie romaine, et qui a été détruit vers 1895. Ce peulvan avait la forme d’un œuf ; sa hauteur au-dessus du sol était de 2 m 10 ; il avait à sa base 5m 90 de circonférence. La partie enfouie dans le sol égalait la partie visible. Un beau menhir, en partie caché par les épines et les ronces pouvait être vu avant sa destruction. Ce menhir mesurait environ un mètre et demi de hauteur sur une largeur égale, et une épaisseur moindre.
A partir de 1382, c’est la dénomination de Firmitas Ferrea, qui lui est exclusivement appliquée.
La forteresse de la ferté-de-Fer passe pour avoir été détruite par les Anglais au cours du XVème ou du XVIème siècle. La tradition rapporte que, pour s’en emparer, les assaillants avaient établi leur camp dans un endroit appelé La Motte, où pendant longtemps se virent des traces de retranchements ‘découverte de débris d’armes et d’armures aux abords du champtier de ce nom). La tradition veut que le seigneur de la Ferté, se voyant serré de très près par ses ennemis, et sur le point de succomber, il aurait enfoui ses richesses très profondément.
D’après ce qu’il se racontait à Boisgasson, les vases sacrés et ornements de l’église paroissiale auraient été également cachés, en 1793, dans les souterrains de l’ancienne forteresse. Après la destruction du château-fort, on éleva sur son emplacement une maison seigneuriale pour servir de résidence aux propriétaires. C’est ce manoir, qui tombait de vétusté, fut rasé par Pierre-Marie Thioux, seigneur de Villemesle et de la Ferté, au cours du XVIIIème siècle.

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